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Feu L'Âne De Guethenoc
Goustan Le Cruel
Le Chaudron Rutilant

00:02
Scène 1 : Salle à manger
Arthur, Guenièvre, Léodagan et Séli déjeunent avec Goustan, le père de Léodagan.

Goustan énervé : Qu'est-ce que vous pouvez bouffer, en Bretagne ! Pas étonnant que vous vous traîniez comme des limaces sur les champs de bataille !
Léodagan : Combien de fois j'ai voulu mettre à mort le cuisinier, père... (Il désigne Arthur.) Mais c'est celui-là qui est toujours intervenu !
Arthur : Ici, je suis chez moi, si j'ai envie de dézinguer mon cuisinier, je suis assez grand pour le faire tout seul.
Goustan fier : Chez nous en Carmélide, deux cuisiniers meurent par semaine. Pas vrai mon fils ?
Léodagan : Vrai !
Le père et le fils rient.


Kaamelott

00:32
Scène 2 : Même lieu

Goustan : Dites-moi, Sire Arthur, excusez-moi de vous déranger pendant votre digestion mais qu'en est-il de la venue de l'héritier ?
Séli : Alors là, beau-père, vous vous engagez sur un terrain glissant !
Guenièvre : Ben, non, on y pense…
Léodagan : On se ruine le gosier à leur crier sur tous les tons ! Il y a jamais rien qui se profile ! On est découragés.
Goustan : Je comprends qu'avec deux livres de viande sur l'estomac, on ne soit pas très actif dans la chambre à coucher ! Ça ronfle à faire craqueler le joint des murs !
Goustan et Léodagan rient.
Arthur : Ecoutez, Seigneur Goustan, il y a pas le feu au lac, si ? J'ai pas encore quatre-vingt-dix ans, que je sache ! Je peux peut-être encore gouverner un peu avant d'être complètement sénile !
Séli : Et si vous crevez sur un champ de bataille ? On est marron !
Goustan : Oh, mais ne vous inquiétez pas… Bien planqué derrière trois rangées d'archers, on ne risque pas grand chose. Et on a même le temps de terminer ses tartines !
Guenièvre : Grand-père, je vous assure que les enfants sont une chose dont nous parlons régulièrement…
Goustan : C'est pas en parlant que vous allez les faire venir, ma petite-fille ! Il faut vous remuer un peu les miches !
Léodagan et Goustan rient.
Goustan à Arthur : À moins que vous n'ayez les noyaux atrophiés, confits dans la graisse…
Ils rient de plus belle.


01:40
Scène 3 : Même lieu

Goustan : Quand vous les aurez, ces enfants, évitez toutes les imbécillités modernes ! Les gentillesses, les caresses, les petits câlins et ce genre de connerie ! Non, les enfants, il faut les détester. C'est comme ça qu'ils deviennent hargneux !
Guenièvre : Oh bah quand même… un petit bisou de temps en temps…
Léodagan : C'est pas avec des petits bisous que vous en ferez des Chefs d'État.
Arthur : Vous rigolez, moi, j'ai été élevé par un fermier, il m'adorait. Je vois pas où est le problème !
Goustan : Ah bah c'est justement parce que vous avez été cocolé par une lopette de jardinier que vous gouvernez comme une femme !
Léodagan à Séli : Tenez, c'est le mot que je cherchais : il gouverne comme une femme.
Séli : Qu'est-ce vous voulez… Quand il se prendra une dague dans le dos par un traître, il se dira peut-être qu'il aurait dû être plus ferme…
Goustan fier : Regardez mon fils, Léodagan, toute ma vie je l'ai traité de trou-du-cul, et beh regardez le résultat : tout le monde l'appelle...
Léodagan : « Le Sanguinaire. »
Goustan fièrement : « Le Sanguinaire »...
Arthur : Je croyais que c'était vous « le Sanguinaire »…
Goustan : Non non, moi c'est « Goustan le Cruel ».
Arthur : Ah, « le Cruel ». Oui, c'est ça.
Goustan souriant : Et vous, Sire Arthur, c'est « Sire Arthur, le Juste ». C'est ça ? « Le Juste »... (Il rit.) On pourrait peut-être l'appeler aussi « le Bon », « le Sympathique », pourquoi pas ?
Léodagan riant avec son père : « Le Mou »
Goustan : Oh « le Mou » !
Léodagan : Ou « le Gentillet » !
'Goustan riant toujours : « Le Gentillet » !
Goustan et Léodagan rient aux éclats.
Guenièvre : Je suis désolée mais mon mari est très respecté ! Le monde entier vient nous rendre visite !
Goustan : Oui parce que c'est une attraction mondiale !


02:52
Scène 4 : Même lieu

Léodagan à son père : Ça fait des années que je lui répète de monter des tourelles sur la côte ouest ! Pas moyen !
Séli : Les envahisseurs ont des jolies routes toutes tracées ! Il y a même des panneaux d'indication, s'ils se perdent en route !
Léodagan : C'est la porte ouverte à la menace !
Goustan : Il a fait pareil avec les Romains. Il compte pactiser avec toutes les crapules du continent ?
Arthur : Non, attendez, moi je vais être clair : on m'appelle peut-être pas « le Sanguinaire » ou « le Cruel » ou « l'Assassin » ou « le Dégénéré » mais les Romains ont fédéré la Bretagne avant que j'arrive et, depuis qu'ils sont là, on a les routes, les aqueducs, la médecine, les écoles…
Guenièvre : On a même un théâtre !
Goustan : Un théâtre ! Voilà qu'il se prend pour un Grec, maintenant !
Léodagan : Ce serait que de moi, j'aurais fait raser ce machin depuis longtemps pour y mettre une caserne !
Séli : Ah bah non, pas le théâtre, quand même ! Je sais qu'on s'y fait chier mais bon…
Guenièvre : Père ! Je vous interdis de toucher au théâtre !
Goustan : Et voilà… La fille et la mère qui interdisent au père… La décadence est en marche.


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03:43
Scène 5 : Même lieu

Goustan : Le problème en Carmélide, c'est la chute démographique… Tout le monde fout le camp.
Guenièvre : À force de couper la tête à tout le monde pour un oui ou pour un non…
Léodagan : On a toujours fait comme ça !
Séli : Du coup, ça se dépeuple, faut admettre que c'est logique.
Goustan : Je me demande quand même bien où ils vont, tous ces empaffés de paysans…
Arthur : Bah ils viennent ici.
L'écran devient noir.
Arthur (voix off) : Entre « le Sanguinaire » et « le Juste », ils ont choisi.


FIN
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