Wiki Kaamelott Officiel
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Les Clandestins
La Kleptomane
Le Pain

00:02
Scène 1 : Couloirs de Kaamelott
Arthur croise Karadoc dans les couloirs.

Arthur : Qu'est-ce que vous foutez là, vous ?
Karadoc : Je crois que je me suis fais piquer un truc.
Arthur : Piquer un truc ? Par qui ?
Karadoc : J'en sais rien… Mais bon, je croise votre nouvelle maîtresse dans le couloir – je dis pas que c'est elle – j'avais une crêpe aux champignons, pas moyen de remettre la main dessus !


Kaamelott

00:23
Scène 2 : Salle à manger
Arthur et Léodagan déjeunent en tête-à-tête.

Léodagan : Tiens, ça me fait penser… L'autre jour, je descends aux cuisines – je sais plus ce que je foutais, j'avais pris la dalle – pour demander à l'autre gros con de me faire des tartines. Je débarque là-dedans : personne. J'appelle, je commence à gueuler : pas un rat dans c'te cuisine. Et puis comme c'était quand même deux heures du mat', je me suis dit : « Qu'ils aillent chier, tous, je vais me servir tout seul. » J'ouvre les placards, je racle un peu dans les coins et je finis par dénicher un reste de terrine, et puis un bout de pain.
Arthur : Merde, j'espère que vous avez une chute à tout ça parce que l'intro est comac !
Léodagan : Attendez, laissez-moi finir, je vais perdre le fil ! Et, bon, « une fois n'est pas coutume » je me dis, « je vais becqueter dans la cuisine. » Et allez, je m'assois et j'entame la tortore, quoi. Juste à ce moment-là – accrochez-vous…
Arthur : Ah, je m'accroche, je fais que ça ! Vous pouvez me croire !
Léodagan : Votre nouvelle maîtresse – la jeune, là… mauvais genre, malpolie…
Arthur : Azénor.
Léodagan : Ouais, voilà ! Cette machine-là, elle débaroule du fond de la pièce – elle devait être planquée depuis le début, j'en sais rien – elle arrive à ma hauteur, tac ! elle attrape ma terrine, mon bout de pain et elle se fout le camp par le couloir du fond !
Arthur peu surpris : Aïe…
Léodagan : Disparue ! Désintégrée avec ma bectance ! Qu'est-ce que vous dites de celle-là ?
Arthur : Ben, je sais pas…
Léodagan : Le plus chiant, c'est que la loi est formelle à propos des voleurs à la tire. Vous allez pas être embêté avec une maîtresse qui a plus de mains ?


01:28
Scène 3 : Même lieu
Arthur, Azénor et Léodagan sont à table.

Azénor : Je suis désolée, j'ai toujours tout piqué, c'est comme ça.
Léodagan : « C'est comme ça…» Bon ben nous, on a un système judiciaire implacable, c'est comme ça, c'est pareil !
Azénor : Oui, bah là d'où je viens, c'est dès qu'on marche, qu'on apprend à voler sa bouffe ! Sinon, on survit pas.
Arthur : Non mais là d'où vous venez, c'est une chose, enfin maintenant vous êtes à Kaamelott, ça va, vous êtes pas une mendiante !
Azénor vexée : Jamais, j'ai mendié ! Pas une seule fois !
Léodagan : Ah bah non, ça fait clodo ! Tandis que voler, bon ben… ça reste un genre.
Azénor : C'est digne !
Arthur : Attendez, parce qu'on va reprendre un peu les choses depuis le début. Moi quand je vous ai demandé de devenir ma maîtresse…
Azénor : Oui bah, là-dessus aussi, on pourrait revenir…
Arthur : Non mais on y reviendra plus tard, si ça vous dérange pas, c'est pas le sujet !
Léodagan : Quand ce sera le sujet, je me permettrai de glisser une remarque ou deux. Parce que c'est pas pour critiquer, mais vos maîtresses – alors je dis pas que ça doit être des marquises à chaque fois – enfin si vous pouviez éviter de les recruter chez les bandits !
Arthur : Les bandits ? C'est une fille de paysan !
Azénor : Et alors ? Vous voulez passer quinze jours à la ferme de mes vieux, pour voir ? Je vous préviens, ça va vous changer d'ici ! À force de bouffer des orties et des racines, forcément on se retrouve toujours à piquer des poulets sur le marché ! C'est fatal.
Léodagan : La pente du crime. Ah, vous pouvez vous vanter de savoir les choisir !
Arthur : Mais je les choisis pas selon leurs origines, figurez-vous ! Je fais pas de l'élevage de Setters !
Léodagan : Selon quoi, alors ?
Arthur : Mais « selon quoi »... Selon je ne sais pas ! C'est une histoire de… Bon bah...
Léodagan : Ah si vous me dites « d'amour », je vous préviens, je me casse.
Azénor : Ah, moi aussi !
Arthur : Ce que je veux dire, c'est que maintenant que vous avez de quoi bouffer, essayez d'arrêter le tir un petit peu parce que les larbins des cuisines se prennent deux volées par jour à cause de la bouffe qui disparaît.
Azénor : Ça va, je vais faire ce que je peux. (Elle se lève et sort.)
Léodagan : Non mais vous avez été clair, faut reconnaître.
Arthur : Non mais en plus je vais vous dire, elle est très bien cette fille. Simplement le seul truc qui… (Il remarque soudain sa main.) Ah, putain, la salope ! Elle m'a tiré ma bague !
Léodagan vérifie qu'il ne s'est pas lui-même fait voler.


02:53
Scène 4 : Même lieu
Arthur et Azénor sont seuls.

Azénor : Je suis désolée, j'ai pas fait exprès.
Arthur remettant sa bague : Celle-là, je peux pas vous la laisser…
Azénor : Mais j'en veux pas !
Arthur : Si vous n'en voulez pas, foutez-lui la paix !
Azénor : Je peux pas prendre la bouffe, je peux pas toucher aux bijoux… Moi, j'en ai marre de me faire servir ! Je suis pas une grosse bourge comme votre femme !
Arthur : Ah, attention, laissez ma femme en dehors de ça, vous serez gentille !
Azénor : Je peux pas vivre comme ça ! Moi, ce que je bouffe, je le vole ou alors je le bouffe pas !
Arthur sourit.
Azénor : Qu'est-ce que vous avez à sourire ? Vous vous payez ma tête ?
Arthur : Mais non.
Azénor : Alors quoi ?
Arthur : Rien…
Azénor : Mais si !
Arthur : J'aime bien votre côté… Voilà... Vous êtes toujours… (Il lui prend la main.)
Azénor souriante : C'est vrai, vous trouvez pas ça insupportable ?
Arthur : Mais non. Je gueule, je gueule un peu mais… (Il constate une pression sur sa main.) Non mais n'essayez pas de me la repiquer, maintenant ! Ça va bien !
Azénor : Je suis désolée.
Arthur soupire.


Kaamelott

03:43
Scène 5 : Couloirs de Kaamelott
Arthur croise Karadoc dans les couloirs.

Arthur : Vous êtes encore là, vous ?
Karadoc : Non mais en fait, c'était pas votre maîtresse – je l'ai croisée, je me suis excusé… La crêpe, elle était tombée dans l'escalier, parce qu'en fait je les coince toujours par là et… (Il se rend compte d'une chose.) Merde…
Arthur : Qu'est-ce qu'il y a ?
L'écran devient noir.
Karadoc (voix off) : Je suis pas fou, j'avais un flan aux quetsches !


FIN
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