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Codes Et Stratégies
Le Maître D'Armes
Le Négociateur

00:03
Scène 1 : Chambre d'Arthur
Arthur dort, mais Guenièvre le secoue doucement.

Guenièvre chuchote : Dîtes, c’est pas aujourd’hui votre entraînement avec le Maître d’Armes ?
Arthur les yeux encore clos : Je sais pas… Je sais plus quel jour c’est.
Le Maître d’Armes criant depuis l'extérieur : Ha ha, Sire ! Je vous attends ! À moins que vous préfériez qu’on dise partout que le Roi est une petite pédale qui pisse dans son froc à l’idée de se battre ?!
Arthur d'une voix encore endormie : Ouais, c’est aujourd’hui, je crois…


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00:32
Scène 2 : La grande cour
Arthur est descendu rejoindre le maître d'armes dans la cour du château, tous deux se battent à l'épée.

Arthur criant : 'Dieu, mais allez-y doucement, non ?! C’est de l’entraînement !
Le Maître d'Armes s’arrêtant pour attendre Arthur : Y'a pas de « doucement » qui tienne ! Vous allez me faire le plaisir de vous remuer un peu les miches, Sire. J’ai l’impression de me battre contre une vieille !
Arthur : Ah ouais, parce que là, on a dit qu’on se battait pas. C’est juste deux-trois passes comme ça, histoire de se dégourdir.
Le Maître d'Armes : Parce que vous appelez ça des passes vous ? Moi, j'appelle ça des politesses ! Allez, en garde, ma mignonne !
Le Maître d'Armes fonce sur le roi qui évite chaque coup. Arthur essaie d’arrêter un coup d’épée de son adversaire et se retrouve par terre.
Arthur énervé : Mais bon Dieu ! Mais c’est pas possible ! Vous pourriez prévenir !
Le Maître d'Armes : Le jour où vous tombez sur un ennemi, ça m’étonnerait qu’il vous prévienne !
Arthur : Alors déjà, je suis pas votre ennemi, et vous avez failli me couper un bras !
Le Maître d'Armes : S’il faut ça pour vous réveiller, ça me fait pas peur !
Arthur soupire : Mais vous êtes quand même bien allumé !
Le Maître d’Armes se remettant en position et criant : En garde, ma mignonne !
Arthur soupirant et levant les yeux au ciel : Non… C’est obligé les prénoms féminins ?
Le Maître d’Armes ne répond pas et fonce sur Arthur.


01:14
Scène 3 : Même lieu

Le Maître d'Armes : Ha ha ! Sire ! (Il lui donne une tape amicale sur l’épaule qui bouscule Arthur.) C’est pas le tout d’avoir une épée magique, pas vrai ? Encore faut-il savoir s’en servir !
Arthur : Ne me prenez pas trop pour une bleusaille, quand même, en combat réel je me défends pas trop mal figurez-vous !
Le Maître d'Armes : Alors dites-vous que c’est un combat réel et montrez-moi ce que vous avez dans le slibard ! (Il se remet en position.) Petite pucelle !
Arthur désespéré, jetant son bouclier au sol : Non, non. Moi, j'arrête.
Le Maître d'Armes : Mais pourquoi ?
Arthur s’énervant : Parce que j’en ai ras-le-bol de vos conneries !
Le Maître d'Armes : Sire… Un personnage de votre qualité se doit d’être entraîné !
Arthur : Je parle pas de ça ! Je parle de vos provocations à deux ronds. Ça, j’en ai marre !
Le Maître d'Armes : Mais c’est comme ça qu’il faut faire ! Pour stimuler la colère ! Sinon, on peut rien faire !
Arthur : Non mais à quoi ça rime de me traiter de pucelle, je vous le demande ?
Le Maître d’Armes solennel : Sire, aucun homme dans votre cour ne vous est plus dévoué que moi. J’ai donné mon arme et mon cœur au service de votre Divine Destinée. C’est justement l’amour profond que je vous porte qui m’empêcherait de lever la main sur vous.
Arthur : Mais moi aussi ! C’est exactement la même chose ! Je vous aime bien ! J’ai pas envie de vous cogner sur la tronche !
Le Maître d’Armes jetant son épée : C’est pour ça qu’on s’insulte ! Pour oublier qu’on s’apprécie !
Arthur le regarde, interloqué. Le maître d'armes se met en position de combat à mains nues.
Le Maître d’Armes hurlant : Wazaa ! En garde, espèce de vieille pute dégarnie ! (Devant la non-réaction d'Arthur, il se redresse, dépité.) Allez, Sire, un petit effort ! Balancez-moi une bonne insulte, quoi !
Arthur : Faudrait déjà que j’en trouve…
Le Maître d'Armes : N’importe quoi ! Ce qui vous vient ! Pourvu que ce soit vexant !
Arthur se mettant en place sans grande conviction : Bon alors en garde ! (Il réfléchit pendant que le maître d'armes se remet en position lui aussi.) ... Fils d’unijambiste.
Le Maître d’Armes s'arrêtant, visiblement heurté : Quoi ? Sire… Mais…
Arthur : Bah ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Une connerie ?
Le Maître d’Armes tristement : C’est pas une insulte, ça, Sire, c’est vrai !
Arthur : Ben évidemment que c’est vrai ! Vous avez jamais dit que ça devait être faux !
Le Maître d’Armes : Mais j’ai jamais dit que ça devait être vrai !
Arthur énervé : Vous avez dit que ça devait être vexant ! Bah voilà ! Vous êtes vexé ! Alors profitez-en ! Allez hop !
Le Maître d'Armes : Ah non.
Arthur s’impatientant : Allez ! Ah ben allez maintenant !
Le Maître d'Armes : Non, non, non.
Arthur : Eh ! Oh ! (Il s’arrête et soupire devant le manque de réaction du maître d'armes.)


02:45
Scène 4 : Même lieu

Le Maître d'Armes très remonté : Je trouve révoltant d’utiliser l’infirmité d’un père à des fins de-
Arthur l'interrompant : Mais profitez-en ! Traitez-moi de grosse gouine et attaquez-moi puisque vous êtes en colère !
Le Maître d'Armes : Mais je suis pas en colère, Sire, je suis profondément outré ! Qu’est-ce que vous diriez si je me permettais d’en faire autant.
Arthur : Ben… Oui, mais moi, mon père, il est pas unijambiste, je suis désolé.
Le Maître d’Armes abattu : Oh ! Encore ! Mais à la fin ! Mais est-ce que ça va finir ?
Arthur : S’il vous plaît ! Faites pas votre mijaurée ! Moi, depuis ce matin, je me fais traiter de gonzesse, j’en fais pas tout un cake !
Le Maître d'Armes : Mais « gonzesse », c'est une formule ! Je le pensais pas ! Si j’avais voulu taper dans les potins, j’aurais très bien pu parler du vôtre, de père.
Arthur : Quoi ?
Le Maître d'Armes : Au hasard, l’épisode de la grange de Brigit !
Arthur : Quelle grange ?
Le Maître d'Armes : Celle où il s’était endormi dans le foin et où il s’est fait chier dessus par un bouc !
Arthur : OK, alors là ça va être un bain de sang !
Les deux hommes commencent à se battre à mains nues.


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03:28
Scène 5 : Chambre d'Arthur
Le lendemain. Arthur est au lit avec sa femme, il est blessé au visage.

Guenièvre : Il me semble qu’il était musclé l’entrainement, hier ?
Arthur : Ouais, on a un peu chargé, ouais, ça nous fait du bien, ça nous… (Il tousse.)
Le Maître d'Armes depuis l'extérieur : Sire, mon père est peut-être unijambiste, mais moi, ma femme a pas de moustache !
Guenièvre outrée : Qu’est-ce qu’il dit ?!
Arthur sautant hors du lit pour se saisir d'une arme : Rien ! C’est rien ! On fait semblant, c’est pour nous stimuler un peu, ça nous… Vous voyez ?
L'écran devient noir.
Le Maître d'Armes (voix off) : Alors ça vient ? Petite bite !


FIN
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